(Reichenbach F.) Schlechter 1914
Section Roeblingiana
(Préalablement considéré type du genre Euanthe)
(Préalablement considéré type du genre Euanthe)
Vanda sanderiana est une magnifique espèce aux fleurs géantes qui a été intensivement utilisée en hybridation. Presque tous les hybrides modernes de Vanda aux fleurs énormes et plates l'ont pour parent.
La découverte de cette plante par le collecteur d'orchidées suisse Carl Roebelen dans les Philippines du 19e siècle fut une aventure mémorable. La plante fut ensuite nommée en 1882 par Heinrich G. Reichenbach Vanda sanderiana mais en 1914 Rudolf Schlechter créa le genre Euanthe et transféra Vanda sanderiana dans ce genre. Puis dans sa classification de 1993, Christenson ne retint pas le genre Euanthe, qui ne comportait qu'une seule espèce, mais le considéra comme un sous-genre de Vanda. Phillip Cribb des Royal Botanic Gardens de Kew en Angleterre, par contre, se tenait à l'observation de Schlechter et classait donc cette plante dans le genre Euanthe.
Mais dans la dernière classification de 2013, qui fait suite à des analyses ADN ainsi qu'à des études morphologiques à long terme, cette plante est considérée comme faisant partie intégrante du genre Vanda, intégré à la section Roeblingiana.
De nos jours l'espèce semble avoir disparu de son biotope, toutefois malgré un "mythe" répandu voulant qu'il est impossible de trouver des V. sanderiana de nos jours, l'espèce continue d'être multipliée grâce à quelques producteurs ou associations aux Philippines, dans d'autres pays d'Asie du sud-est ou par des initiatives privées.
Les fleurs Vanda sanderiana diffèrent cependant en plusieurs points des fleurs des autres Vanda : la base du labelle est gonflée en un hypochile en forme de ballon, le labelle est bilobé, les lobes latéraux du labelle sont indistincts. Généralement, les fleurs de Vanda possèdent un labelle trilobé. L'absence d'éperon chez Vanda sanderiana (photo 6) est une caractéristique qui permet de distinguer aisément l'espèce des hybrides. On note également que les feuilles de la plante sont peu espacées sur la tige, cassantes et plus fines, le système racine moins développé et la croissance de la plante lente.
L'espèce fut nommée en hommage à Henry Frederick Conrad Sander (1847-1920), une figure mythique du monde de l'orchidophilie. Dans les années 1880 et 1890, on estime à un ou deux millions le nombre de plantes qui ont transité par ses serres installées a St. Albans en Angleterre. En 1895, Sander commenca a référencer et enregistrer les différents hybrides existants. Une première liste fut publiée en 1905. Plus tard, son neveu David F. Sander continua son travail et le développa en un systeme plus formel. En 1961, la Royal Horticultural Society de Londres reprit le travail et a retenu le nom de Sander's list of orchids hybrids en reconnaissance à la famille Sander.
L'apport de Vanda sanderiana dans l'hybridation est inestimable et on ne compte plus le nombre d'hybrides ayant pour parent cette espèce. Les hybrideurs ont très tôt été attirés par les qualités de Vanda sanderiana : les fleurs sont de tailles importantes, plates et sans "fenêtre" entre les pétales et les sépales, les couleurs et dessins sont variés et attractifs, l'inflorescence est largement érigée au dessus de la plante et porte un nombre important de fleurs symétriquement réparties le long de la hampe. Toutefois, Vanda sanderiana a également tendance à transmettre certains de ces défauts : la plante ne fleurit qu'une fois par an et seulement à partir d'une certaine taille, les plantes ont un système racinaire peu développé et poussent généralement lentement et enfin, l'espèce étant originaire d'une zone équatorial elle n'est pas tolérante aux basses températures.
Synonyme : Esmeralda sanderiana, Euanthe sanderiana.
Répartition : endémique du sud des Philippines dans l'ile de Mindanao (provinces de North Cotabato, South Cotabato, Davao del Norte, Davao del Sur, Zamboanga del Norte et Zamboanga del Sur). Probablement éteint à l'état naturel de nos jours.
Nom vernaculaire : Waling-Waling.
Fleurs : de 8 à 12 cm (exceptionnellement 15 pour certains cultivars), plates, pleines. Tépales se chevauchant. Sépales latéraux plus larges que le dorsal. Pétales souvent plus petits que les sépales. Sépales latéraux jaune fauve avec des veines canelle foncé ou brun rouge. Pétales et sépale dorsal rose (photo 3) à blanc (autres photos du blog), tachetés de canelle dans la moitié interne. On trouve toute une gamme de variations de couleurs entre ces deux extrêmes donc une forte variabilité. Labelle bilobé avec 3 crêtes à l'apex (photos 4 et 5). Pas d'éperon (photo 6).
Inflorescence : (photo 7) de 7 à 14 fleurs. Longue de 20 a 30 cm, l'inflorescence est érigée.
Plante : (photo 7) de grande taille, jusqu'à un mètre. Feuilles (photo 8 et 9) coriaces, recourbées, tronquées ou bilobées a l'apex.
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